John Maynard Keynes

Ñòðàíèöà: 7/11

Pour J.-M. Keynes, à l’inverse, l’ajustement par la baisse des salaires ne s’opère pas car il se heurte à l’opposition des salariés. Si les salaires nominaux sont rigides à la baisse, la seule façon de stimuler l’embauche des entreprises consisterait, si l’on s en tient aux hipothèses néo-classiques, à favorises une hausse du niveau général des prix et donc une baisse des salaires réels, en accroisement la masse monétaire. Labaisse des salaires réels ne joue toujours qu’un rôle secondaire chez Keynes dans la réduction du chômage. Le volume d’emploi est en effet déterminé par le niveau de la demande effective , c’est-à-dire de la demande anticipée par les entrepreneurs,qui conditionne leur plans d’investissement.

Pour un niveau donné du taux d’intérêt, l’investissement sera d’autant plus rentable et donc soutenu, que la demande effective sera elevée. Mais l’accumulation d’investis-sement tend mécaniquement à réduire la rentabilité attendue des nouveaux projets. Lorsque celle-ci tombe en dessous du taux d’intérêt, l’initiation à investir devient nulle, l’investissement chute et avec lui l’emploi.

Le remède consiste à redresser l’initiation à investir en baissant le taux d’intérêt, ce que la politique monétaire est à même d’obtenir en acroissant l’offre de la monnaie. Mais Keynes doutait que cela soit suffisant. Pour mieux encourager les entreprises à investir, il suggérait d’acroitre simultanément la dépense publique, autrement dit de pratiquer une politique budgétaire expansive. Le surcroît de dépense publique n’aura en effet d’impact positif sur l’activité que s’il n’est pas compensé par une hausse équivalente des impôts. Il est donc justifié de laisser le déficit public s’accroître dans les périodes de sous-emploi. Le même résultat pourrait en principe être obtenu par une baisse des impôts. Mais lorsque le chômage est elevé, le risque est grand que les ménages inquiets pour l’avenir, épargnent une partie de ce surcroît de revenu au lieu de le dépenser, de sorte que l’effet sur la demande sera moindre.

En soutenant la demande présente et en orientant favorablement les anticipations des entreprises concernant la demande future, la politique économique a donc la possibilité de lutter efficacement contre le chômage. Mais l’approche du plein emploi, la poursuite de la politique expensive risque de susciter de nouveaux déséquilibres en l’occurence un excès de demande sur le marché de biens et donc une hausse du niveau général des prix. Sans doute l’emploi et la croissance forment-ils les deux premiers côtés de ce qu’on a appelé le carré magique des objectifs de la politique économique. Mais celle-ci doit aussi veiller à préserver la stabilité des prix et l’équilibre des échanges extérieurs.[4,p692].

f).la place de la monnaie dans l’économie de l’Etat l’efficacité marginale du capital.

La monnaie cesse d’être considerée comme un simple lubrifiant, un voile. La monnaie n’est pas neutre, elle n’influence pas seuleument le niveau des prix, mais également le niveau de la production. Pour Keynes l’efficacité marginale du capital est très précise-ment le taux interne de rendement (ou le taux de rentabilité interne) le plus élevé qu’il est possible d’obtenir en augmentant d’une unité l’investissement dans l’ensemble de l’économie. Par rapport aux néo-classiques (qui parlent de productivité marginale du capital), l’originalité de Keynes sur ce point réside seuleument dans le fait - mais il est décisif - qu’il affirme que les projets futurs qu’il s’agit d’actualiser avant de décider ou non d’investir sont incertains. Ils dépendent donc d’après Keynes - des anticipation des entrepreneurs c’est-à-dire de la façon dont ils perçoivent l’avenir. Ces anticipations peuvent se modifier brutalement et jouer ainsi un rôle en général plus décisif que les variations du taux d’intérêt sur le niveau de l’investissement. [4,p713].

Ðåôåðàò îïóáëèêîâàí: 18/03/2008