John Maynard Keynes

Ñòðàíèöà: 9/11

b).la politique de relance.

La contreverse de 1925 n’a qu’un intérêt historique. Les partisans de l’étalon-or pensaient que le niveau du taux de change importait peu, car les prix et les salaires ne pouvaient manquer de s’ajuster de telle sorte que la competitivité fût maintenue. Au contraire, étant donné le sous-emploi qui existait déjà en Grande-Bretagne, Keynes était opposé à toute réévaluation de la livre. Réaliste, il savait bien que le coût électoral d’une baisse des salaires nominaux était trop élevé pour un gouvernement démocra-tique et, de fait, à la fin des anées vinght; il constatait que les prix avaient bien diminué depuis le rétablissement de l’étalon-or, les salaires nominaux n’avaient pratiquement pas bougé. A l’évidence, la situation des entreprises avait empiré ce qui expliquait pourquoi l’emploi ne parvenait pas à augmenter.

Dès cette époque, avant même le début de la crise de 1929, Keynes recommandait que l’Etat prêt l’initiative d’une relance par des grands traveaux publics. En 1930, il prit parti pour une politique monétaire volontariste accompagnée par la mise en place d’un système protectionniste. Keynes, en effet, n’était pas alors favorable à une dévaluation de la livre pour des raisons liées essentiellement à son rôle de monnaie de réserve.[1,p68].

c).les enseignements de Keynes et la crise actuelle.

L’épisode précédent rélève les grandes lignes des recommandations que Keynes pourrait formuler aujourd’hui, face à la crise d’emploi. Il demanderait d’abord que, au delà des discours, l’objectif de plein-emploi retrouve une priorité effective. Dans une optique macroéconomique, le retour au plein-emploi passe par des politiques de relance qui se déclinent, comme on l’a vu, à la fois sur le plan budgétaire et sur le plan monétare: Toutefois il ne manquerait pas de rappeler les éléments suivants:

-D’abord que l’on ne peut pas relancer l’économie dans un seul pays tout at maintenant la parité de la monnaie en régime de libre échange et de liberté des monuments de capitaux. Comme nous avons appris, depuis Keynes, qu’une dévaluation (ou un tarif protectionniste, qui revient à peu près au même résultat) ne parvienent pas à délivrer une économie très ouverte comme celle de la France - de la contrainte extérieure, on voit que le cadre idéal d’une politique de relance serait l’Union Européene (beaucoup plus fermée; dans son ensemble, à l’égard du reste du monde). Keynes n’était d’ailleurs pas loin de cette vérité lorsqu’il expliquait, dans le “Traité .”, que le succès de la politique monétaire de relance supposait la coopération internationale.

-Ensuite que, même en faisant abstraction des mouvements de capitaux éventuellement déstabilisant; l’efficacité de la politique monétaire n’est pas toujours garantie.

Il y a en effet une grande différence entre la relane par le budget qui peut avoir un impact direct sur la demande globale et la relane monétaire qui a nécessairement un impact indirect via la baisse du taux d’intérêt. Tout dépend de l’élasticité de l’investi-ssement au taux d’intérêt.Or on sait qu’il ne suffit pas de baisser le coût des emprunts pour convaincre les entreprises d’investir. La condition essentielle de l’investissement est la confiance des entrepreneurs dans l’avenir, l’anticipation d’un redémarrage de la demande.

Ðåôåðàò îïóáëèêîâàí: 18/03/2008